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Si la maternité est rarement mise en cause à la naissance d’un enfant, le lien de parenté entre un père et son enfant soulève plus souvent des questions. Faire un test de parenté c’est parfois renoncer à l’enfant qu’on a élevé ou au contraire découvrir des liens de sang.

A quoi sert le test de paternité ?

Faire une demande de test de paternité peut s’avérer nécessaire dans certains cas : si l’homme a des doutes sur sa filiation avec son enfant, à la demande de la mère pour des raisons médicales ou encore parce qu’elle souhaite avoir une quelconque forme d’aide de la part du géniteur.

 

L’utilisation de cette procédure après la naissance du bébé est très encadrée par la loi française. Qu’il soit utilisé pour établir ou contester un lien de filiation, le consentement du père biologique présumé est impératif. L’avocat de la partie effectuant la demande de recherche de paternité doit saisir le Tribunal de Grande Instance. Tout test réalisé en dehors de ce cadre sera considéré comme illégal.

 

Filiation paternelle du point de vue de l’enfant

Lorsqu’un couple est marié, le mari de la mère est automatiquement considéré comme le père de l’enfant. C’est ce qu’on appelle la présomption de paternité. Si elle peut être écartée ou rétablie, il n’en demeure pas moins nécessaire pour l’enfant de connaître les liens familiaux.

 

La connaissance de sa généalogie peut aider l’enfant dans sa construction en tant que futur adulte. Il sera amené à un moment ou un autre de son existence à se poser des questions sur ses origines biologiques et ses ancêtres.

 

Elle peut également s’avérer utile pour la connaissance du patrimoine génétique. En effet, certains problèmes de santé peuvent être héréditaires.

 

Quelles en sont les conséquences possibles ?

Les résultats du test ont démontré que la paternité est avérée. Dans ce cas, la reconnaissance de paternité du père biologique de l’enfant est possible même si elle est tardive. Si le père le souhaite, il peut entamer les démarches pour obtenir un partage de l’autorité parentale. Du côté maternel, le résultat de cette action de recherche lui donne la possibilité de saisir le juge du tribunal pour obtenir une pension alimentaire.

 

Au contraire, lorsque le résultat du test prouve que le mari ou le compagnon n’est pas de le père de l’enfant. Il est possible pour les personnes concernées de faire une contestation de paternité.

Le test de paternité prénatal

Certains laboratoires étrangers ont créé des tests de paternité à réaliser pendant la grossesse. Deux techniques sont proposées :

– Grâce à une simple prise de sang effectuée sur la mère, l’ADN du fœtus est isolé du sang maternel. Cet examen est garanti non invasif.

Afin de déterminer la paternité du père présumé, il faudra un échantillon de salive, des cheveux ou une prise de sang. Ce test peut être appliqué dès le premier trimestre à environ 9 semaines d’aménorrhée. Ce lien vous permettra d’en savoir plus !

 

– Par amniocentèse (prélever du liquide amniotique) ou CVS en fonction du stade de grossesse. L’ADN du futur bébé est comparé avec les marqueurs génétiques du père présumé. Cette méthode présente tout de même l’inconvénient d’être plus lourde que la précédente.

 

 

Si on s’en tient au cas de la France, le dépistage prénatal est interdit par la loi française. Ce test ADN fœtale n’aura donc aucune valeur légale s’il est réalisé. Dans tous les cas, un test de paternité prénatal doit entrer dans le cadre d’une procédure judiciaire.

 

 

 

Réaliser un test de paternité prénatal en début de grossesse pourrait certes lever le doute sur les liens de parenté entre un père présumé et son futur enfant. Faire un test ADN peut définitivement chambouler des vies de manière positive ou négative. Dans certains cas, il serait peut être intéressant à réaliser afin d’éviter à l’enfant (qui sera la seule vraie victime) le désaveu paternel.